• UNE VIEILLE DAME

     

     

    UNE VIEILLE DAME 

    Une très vieille dame marche péniblement
    Sur un trottoir humide, traînant une valise
    Au contenu si lourd qu’elle marque souvent
    Des arrêts sans souffler, craignant que l’on ne dise

    Sa vie tient à un fil, et quel que soit le temps 
    Passé sur son parcours, elle semble fragile
    Et son regard craintif aborde les passants
    Les presse vainement de questions inutiles

    Où se dirige t’elle, seule dans le néant
    Des êtres égarés, dans la jungle morbide 
    Des hommes et des femmes, tels des robots vivants
    Prisonniers volontaires de ce monde stupide

    Quels sont les souvenirs qu’elle garde avec soin ?
    Lettres de ses amants ou amours en rupture,
    Des instants de bonheur, une vie de chagrin
    Des photos de famille, celles que l’on capture.

    Où court-elle apeurée, tremblante et en sueur ?
    L’ombre d’éternité très calmement s’attarde
    A voir la vieille dame chercher une lueur
    De vie et de recours : elle fuit la camarde

    La vieille dame glisse et tombe inanimée,
    Sans dire un au revoir, la mort l’a emportée.

    Paroles Marie-Noëlle RINAUDO
     

    Musique  Alain VIGREUX 

     

    Chanson déposée à la SACEM 

     


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